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LE CORPS PARLANT

Xe Congrès de l’ AMP,

Rio de Janeiro 2016

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Ainsi des individus qu’Aristote prend pour des corps, peuvent n’être rien que

symptômes eux-mêmes relativement à d’autres corps. Une femme par exemple,

elle est symptôme d’un autre corps. Si ce n’est pas le cas, elle reste symptôme dit

hystérique. »

p. 569

« Séance de clôture de la Journée d’étude sur les cartels de l’EFP »

(1975),

Lettre de l’Ecole freudienne de Paris

N°18, 1976

La consistance de l’imaginaire est liée à la séparation du corps de la

jouissance phallique

« L’imaginaire n’a aucune espèce d’autre support que ceci qu’il a le corps, et que

c’est en tant que ce corps se dénoue de la jouissance phallique que l’imaginaire a

consistance. »

p. 269

« Conférence à Genève sur le symptôme » (1975),

Le bloc-notes de la

psychanalyse

N°5, 1985

L’homme est capté par l’image du corps et fait l’Umwelt à l’image de son

corps

« Si l’homme – cela paraît une banalité que de le dire – n’avait pas ce que l’on

appelle un corps, je ne vais pas dire qu’il ne penserait pas, car cela va de soi, mais

il ne serait pas profondément capté par l’image de ce corps. L’homme est capté

par l’image de son corps. Ce point explique beaucoup de choses, et d’abord le

privilège qu’a pour lui cette image. Son monde, si tant est que ce mot ait un

sens, son

Umwelt

, ce qu’il y a autour de lui, il le corpo-réifie, il le fait chose à

l’image de son corps. »

p. 7

La rencontre de

lalangue

avec le corps

« C’est toujours à l’aide de mots que l’homme pense. Et c’est dans la rencontre

de ces mots avec son corps que quelque chose se dessine. (…) ce langage qui

n’a absolument pas d’existence théorique, intervient toujours sous la forme de

ce que j’appelle d’un mot que j’ai voulu faire aussi proche que possible du mot

lallation – lalangue. »

p. 11

« Conférences et entretiens dans des universités nord-américaines »

(1975),

Scilicet

N°6 et Nº7, 1976

La parole a des effets sur le corps

« Entre le corps en tant qu’il s’imagine et ce qui le lie (à savoir le fait de parler)

l’homme s’imagine qu’il pense. Il pense en tant qu’il parle. Cette parole a des

effets sur son corps. Grâce à cette parole, il est presque aussi malin qu’un animal.

Un animal se débrouille fort bien sans parler. Le réel : rien que d’introduire ce

terme, on se demande ce qu’on dit. Le réel n’est pas le monde extérieur ; c’est

aussi bien l’anatomie, ça a affaire avec tout le corps. »

p. 40

L’homme a un corps car il le traite comme un meuble

« (…) ce sur quoi l’homme insiste, c’est non pas qu’il est un corps, mais, comme

il s’exprime (c’est là quelque chose de saisissant), qu’il en a un. Au nom de quoi

peut-il dire qu’il a un corps ? Au nom de ceci qu’il le traite à la va-comme-je-

te-pousse, il le traite comme un meuble. (…) Alors, je voudrais dire que cette

histoire de parlêtre, ça se rencontre avec cette autre appréhension du corps et ça

ne va pas tout seul. Je veux dire qu’un corps a une autre façon de consister que

ce que j’ai désigné là sous une forme parlée, sous la forme de l’inconscient, en

tant que c’est de la parole comme telle qu’il surgit. »

p. 49

L’homme adore son corps comme image qu’il appréhende comme un sac de

peau

« Cette apparence du corps humain, les hommes l’adorent. Ils adorent en

somme une pure et simple image. J’ai commencé à mettre l’accent sur ce que

Freud appelle narcissisme,

id est

le nœud fondamental qui fait que, pour se

donner une image de ce qu’il appelle le monde, l’homme le conçoit comme

cette unité de pure forme que représente pour lui le corps. La surface du corps,

c’est de là que l’homme a pris l’idée d’une forme privilégiée. Et sa première

appréhension du monde a été l’appréhension de son semblable. Puis ce corps, il

l’a vu, il l’a abstrait, il en a fait une sphère : la bonne forme. Cela reflète la bulle,

le sac de peau. »

p. 54

« L’insu que sait de l’Une-bévue s’aile à mourre : séances du 16

novembre et 14 décembre 1976 », Ornicar N°12 et N°13, 1977

Les trois corps

« Je me suis aperçu que consister voulait dire qu’il fallait parler de corps, qu’il y

a un corps de l’imaginaire, qu’il y a un corps du symbolique – c’est lalangue – et

un corps du réel dont on ne sait pas comment il sort. »

p. 7

Le corps comme trique ou tore retourné

« Ce tore n’a pas l’air d’être un corps mais vous allez voir qu’il suffit de le

retourner. »

p. 8

« Ce qu’on voit du corps vivant est organisé comme ce que l’autre jour j’ai

appelé trique et qui n’est rien d’autre qu’un tore. C’est à ça qu’aboutit ce que

nous connaissons du corps comme consistant. »

p. 12

Jacques Lacan